Thursday, January 23, 2014

Allergique aux ondes, elle a fuit sa commune (France - Allergic to electromagnetic waves , she has fled her town)

Allergique aux ondes, elle a fuit sa commune

Christiane Le Dauphin habitait Broistudan. Electro-sensible, elle vit aujourd’hui recluse dans le Trégor. Et milite pour obtenir une zone “blanche”, sans ondes, en Bretagne.

Dernière mise à jour : 14/10/2013 à 13:09
Pour rejoindre un électro-sensible, il faut s’éloigner du monde. Proposer une conversation téléphonique. Depuis une cabine France Télécom. Ou à partir d’une ligne fixe. Pour ensuite écouter une femme de cinquante ans. Meurtrie. Dans sa chair. Au bout du fil des sanglots dans la voix. Le seul moyen qu’elle a trouver pour apaiser ses souffrances : « marcher pieds-nus sur la terre ». Une histoire de fréquences.
Des problèmes neurologiques et circulatoires, des difficultés à se concentrer, etc. Les symptômes liés à l’électrosensibilité sont nombreux. Ils restent invisibles aussi.
« C’est un cauchemar, témoigne Christiane Le Dauphin. Longtemps, cette maladie, je l’ai masqué par des médicaments. Je m’en veux beaucoup à moi-même. J’aurais dû me protéger avant. »

« On a des îles pour protéger les oiseaux !  »

Jusqu’à cet été, cette infirmière de métier habitait à Boistrudan. Paisible village. En apparence.
« J’y ai vécu pendant deux ans et demi. Au début, ça allait. La situation s’est dégradée lorsque le wifi communautaire est arrivé. Une fois, j’ai même failli mourir. Trois personnes sont entrées dans ma maison. Ils avaient des mobiles. J’ai ressenti une déflagration dans le corps. C’est comme si on était mitraillé en permanence. »

« Comme une guerre invisible »

Début septembre, elle entame une grève de la faim. Alerte les pouvoirs publics et la presse. « On a des îles pour protéger les oiseaux ! Mais nous, quand est-ce que l’on va nous protéger ! », s’interroge Christiane Le Dauphin. Elle a quitté l’Ille-et-Vilaine en urgence. A rejoint le calme du Trégor. A dormi sous une tente pendant plusieurs jours. « Je n’avais plus aucune souffrance. La plus proche antenne était à cinq kilomètres. J’ai pu récupérer rapidement. » Le répit aura été de courte durée. « J’étais sur un terrain privé et j’ai été repérée. »

« Je parlerai jusqu’au bout »

Frédéric Wolff, porte-parole du collectif “Alertes Ondes 22”, vient de la prendre en charge et multiplie les initiatives pour lui trouver une solution d’hébergement adéquate.
« C’est inhumain ce que l’on vit. C’est comme une guerre invisible. Je suis comme une réfugiée », estime-t-elle.
Un projet de zone blanche en région Provence-Alpes-Côte d’Azur serait à l’étude. « Il faut arrêter l’opprobre et le mépris. Il va falloir prendre conscience qu’il y a urgence à trouver des technologies qui soient moins nocives. » En Bretagne, la région reste pour l’instant sourde aux appels à l’aide de Christiane Le Dauphin : « Je parlerai jusqu’au bout. J’ai trois certificats, les médecins sont tombés sur la tête. Je ne souhaite à personne ce qui m’arrive ».

Des logements vacants bientôt à disposition ?

L’idéal pour la Brétillienne serait de dénicher une « petite maison isolée », à l’écart de toute onde électromagnétique. Les conseils généraux d’Ille-et-Vilaine et des Côtes d’Armor ont été sondés : le collectif “Alertes Ondes 22” et le collectif “Une terre pour les EHS” (N. D. L. R., électro hypersensibles) ont proposé aux Départements de mettre à disposition le patrimoine immobilier et les logements vacants publics.

« Une course contre-la-montre »

« C’est une course contre-la-montre, souffle Christiane Le Dauphin. Il y a des appels dans toute la France. Il a fallu faire le deuil d’une vie sociale. J’ai des enfants, j’ai peur pour eux. Mon appel, c’est un acte d’espoir. C’est aussi un SOS… Il faut que les autorités réagissent. »

L’EHS, c’est quoi ?

Être électro-hypersensible (EHS), ça veut dire quoi ? Reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette pathologie nouvelle n’est pas traitée en France. Pourtant, ces symptômes empêchent les malades de vivre normalement dès qu’ils sont exposés aux ondes : vertiges, maux de tête, irritabilité, troubles de la mémoire et de la concentration, brûlures, douleurs musculaires, etc. Ils seraient en 2013 plusieurs milliers en France à devoir quitter les zones couvertes par la 2G, 3G ou wifi. Et à mesure que les “zones blanches” non exposées aux ondes électromagnétiques se réduisent, les EHS s’enfoncent dans la précarité et l’isolement.
Boistrudan, 35

http://www.lejournaldevitre.fr/8362/allergique-aux-ondes-elle-a-fuit-sa-commune/#

France - Allergic to electromagnetic waves , she has fled her town

Christiane Le Dauphin lived Broistudan . Electro- sensitive , she now lives as a recluse in the Tregor . And asks for a "white" area , without EMF waves , Brittany.she had to leave Boistrudan to settle with her " armored " caravan in the northern Côtes- d'Armor.
To join an electro-sensitive , it should be away from the world . Suggest a phone conversation. From a booth France Telecom.Or from a landline. Then listen to a woman of fifty . Bruised . In his flesh . At the end of the wire tears in his voice. The only way to find it to soothe her suffering : "walking barefoot on the earth." A story of frequencies.
Neurological and circulatory problems, difficulty concentrating , etc. . The symptoms are many EHS . 
They also remain invisible .    "It's a nightmare , says Christiane Le Dauphin . Long time, this disease , I masked by drugs. I want a lot to myself .I should have protected me before . "
Until this summer , the nurse by profession lived Boistrudan . Peaceful village. In appearance.  "I lived there for two and a half years. At first, it was fine. The situation worsened when the community came wifi . Once , I nearly died . Three people entered my house. They were moving . I felt an explosion in the body. It is as if we were strafed constantly. "  "As an invisible war"
In early September, she began a hunger strike . Government warning and press. "We have islands to protect the birds! But we , when are we going to protect us ! "Asks Christiane Le Dauphin . She left the Ille -et-Vilaine emergency . Joined the calm of Treg . Slept in a tent for several days. "I had no more pain. The nearest antenna was five kilometers . I was able to recover quickly. " The respite was short- lived. "I was on private property and I was spotted . 
""I will speak to the end"
Friedrich Wolff , spokesman of the group " Alerts Waves 22" comes from the support and many initiatives to find a solution to adequate accommodation.
"It is inhumane how I have to live . It's like an invisible war. 
I'm like a refugee , " she says .
A draft RF free area in the region Provence -Alpes -Côte d'Azur is in the study. "We must stop the reproach and contempt . He will have become aware that there is urgency to find technologies that are less harmful . " In Britain, the region remains for now deaf to the cries for help of Christiane Le Dauphin : " I will speak to the end. I have three certificates , doctors are Crazy . 
I do not want anyone that happens to me". 
Vacant units available soon ?  Ideal for Brétillienne would find one, away from electromagnetic wave " isolated house ." The general advice of Ille -et-Vilaine and Cotes d'Armor were surveyed : the collective " Alerts Waves 22" and the collective " A land for EHS " (note , electro hypersensitive ) offered to Departments to the available real estate and vacant public housing ." A race against the clock "
" It's a race against the clock , breath Christiane Le Dauphin . There are calls throughout France . We had to mourn a social life.I have children , I'm afraid for them. My call, it is an act of hope. It is also an SOS ... We need the authorities react . 
"
EHS , what is it?  
Be electro- hypersensitive (EHS) , what does that mean ? Recognized by the World Health Organization (WHO) , the new condition is not treated in France . However , these symptoms can prevent patients live normal lives as soon as they are exposed to waves : dizziness , headache , irritability, impaired memory and concentration , burns, muscle aches, etc. . They would be in 2013 thousands forced to leave France in the areas covered by 2G , 3G or wifi. 
And as the " white areas " not exposed to electromagnetic waves reduce the EHS sink into poverty and isolation.Boistrudan , France
Sylvie

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