Thursday, January 23, 2014

Le calvaire quotidien d'une allergique aux ondes (The daily ordeal of an allergy to waves)

Le calvaire quotidien d'une allergique aux ondes

TEMOIGNAGE - L'Assemblée a adopté jeudi une proposition de loi de compromis pour limiter l'exposition aux ondes électromagnétiques, en dépit de l'opposition de l'UMP et des entreprises de télécoms. Agnès, haut-fonctionnaire parisienne et électrosensible a confié auFigaro sa souffrance qui n'est pas reconnue par la société.



«Être électrosensible signifie se battre tous les jours pour continuer à mener une vie normale. Je sais par exemple que je suis physiquement incapable de me rendre au quartier d'affaires de la Défense, à Paris. Là bas, les ondes y sont tellement concentrées que je ferais une crise instantanément. Quand je suis dans une zone critique, je ressens une horrible impression de fourmillement électrique dans tout mon corps, c'est comme si le programme essorage était enclenché dans mon cerveau. Je me sens mal, irritable, et même une fois rentrée chez moi les symptômes mettent du temps à s'estomper.
Je n'ai jamais été technophobe. J'étais même la première de ma famille à m'intéresser à Internet. Comme tout le monde, avant d'être électrosensible, j'avais un téléphone portable et j'appréciais le temps qu'il me faisait gagner. Tout a changé pour moi après Noël en 2008. J'étais en très bonne santé, très heureuse dans ma vie, j'occupais un poste que je convoitais depuis longtemps, tout allait bien sur le plan personnel et professionnel. Mais j'ai ressenti de terribles maux de tête, je me sentais confuse, j'avais un sentiment de fièvre, mes membres devenaient rigides. Je fais aujourd'hui le rapprochement avec tous les smartphones et autres objets connectés qui ont été offerts dans ma famille cette année là.

300 euros par mois de médicaments

A mon retour de vacances, je ne me suis pas du tout sentie mieux. Le wifi venait d'être installé sur mon lieu de travail, et je ressentais des maux de tête d'une intensité que je n'avais jamais connue. J'ai eu la chance de trouver rapidement un médecin qui m'écoute et prenne au sérieux mes symptômes. Mes proches m'ont crue, mes supérieurs ont été arrangeants avec moi au travail, j'ai eu, dans mon malheur, beaucoup de chance. Mon électrosensibilité est moins difficile à vivre maintenant que je suis soignée. J'avale une quinzaine de médicaments par jour et y consacre 300 euros tous les mois, car ce n'est évidemment pas remboursé. Je prends notamment des précurseurs naturels de sérotonine, (hormone dite «du bonheur», ndlr). Je n'ose même pas imaginer comment font les personnes qui n'ont pas les moyens de financer leur traitement.
Mais même si je suis suivie, même si mes proches me croient et me soutiennent, il est quasi impossible pour les personnes extérieures de comprendre ce que je ressens. Je ne vis pas dans le même monde que les autres, un monde où l'on s'enthousiasme pour les nouvelles technologies. Je vis dans l'angoisse permanente qu'une nouvelle antenne soit installée à côté de chez moi, ou que mes voisins, qui ont accepté de couper leur wifi, décident finalement de le rallumer. Je me force à continuer à voir mes amis dans leurs appartements avec le wifi, même si je souffre, je prends sur moi. Souffrir est une chose mais voir notre maladie non prise en compte, considérée comme un délire, un fantasme, ajoute considérablement à notre détresse.»
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The daily ordeal of an allergic waves

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By Judith DuportailMis updated 01/23/2014 at 21:51 Published 01/23/2014 at 06:00
TESTIMONY - The Assembly on Thursday passed a bill compromise to limit exposure to electromagnetic waves , despite the opposition of the UMP and telecom companies . Agnes senior official Paris and electro told auFigaro suffering that is not recognized by society .
"Being electro means fighting every day to continue to lead a normal life . I know for example that I am physically unable to go to the business district of La Defense, Paris . There, the waves are so focused that I would make a crisis instantly. When I am in a critical area , I feel a horrible impression of electrical tingling throughout my body , it is as if the spin cycle was triggered in my brain. I feel bad , irritable, and even once I got home the symptoms take time to fade.
I 've never been technophobe . I was even the first in my family to take an interest in the Internet. As everyone before being electro , I had a cell phone and I appreciated the time he made me win. Everything changed for me after Christmas in 2008. I was very healthy , very happy in my life, I held a position that I coveted for a long time , everything was fine on the personal and professional level . But I felt terrible headaches , I felt confused , I had a feeling of fever, my limbs became rigid. Today I rapprochement with all smartphones and other connected objects that were offered in my family that year.
300 euros per month drug
On my return from vacation, I 'm not me at all felt better . The wifi had been installed on my workplace, and I felt headache intensity that I had never known. I had the chance to quickly find a doctor who listens to me and take my symptoms seriously . My relatives have believed me , my superiors were accomodating to work with me , I had in my misfortune , very lucky . My EHS is less difficult to live now that I'm careful . I swallow a couple of pills a day and spends 300 euros every month, because it obviously is not refunded. I take particular natural precursor of serotonin ( hormone called " happiness " , ed.) I can not imagine how people who do not have the resources to fund their treatment.
But even if I am followed , even if my family support me and believe me , it is almost impossible for outsiders to understand what I feel. I do not live in the same world as the other , a world where there is enthusiasm for new technologies. I live in constant fear that a new antenna is installed next to me , or my neighbors , who have agreed to cut their wifi, finally decide on again. I force myself to continue to see my friends in their apartments with wifi , even if I have , I take it upon myself . Suffering is one thing but see our illness not taken into account, considered a delusion , a fantasy, adds significantly to our distress. "
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/23/01016-20140123ARTFIG00290-le-calvaire-quotidien-d-une-allergique-aux-ondes.php

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